« Pourquoi danser ?
       Mais, au fait,
             pourquoi vivre ? »

— Françoise Dupuy

in DUPUY (F.), DUPUY (D.), Une danse à l’œuvre, Pantin, CND, 2001, p. 67.

L'édition 2022 des SAPIENTIALES accueillie cette année à l'auditorium du musée des Beaux-Arts de Rouen et au Lycée Jeanne d'Arc de cette grande cité normande, s'inscrit dans l'action de sensibilisation et de valorisation patrimoniale à l'art chorégraphique.
La Journée Mondiale de la Danse, ce 29 avril 2022 à Rouen, apporte en l'espèce et la matière ses couleurs à la Convention sur le Geste, partenariat inédit entre le Lycée Jeanne d'Arc et le Conservatoire de Rouen en les personnes de Myriam Morvan, professeur de philosophie, et de Valérie Colette-Folliot, professeur de culture chorégraphique-histoire de la danse.
Comme pour la beauté du geste, Marie-Agnès Gillot, Marraine des SAPIENTIALES depuis 2020, convoque talents et génies en étoile de l'Opéra de Paris ainsi que le fait, avec autant de force que de grâce, Jean Guizerix.
Nadine Beaulieu, Jacques-Sylvain Klein, Sylvie Jacq-Mioche, Ilan Zaoui, Steven Cohen, eux aussi, contribuent à leur façon au temps d'élévation qu'inspire cette poésie du corps :
la danse d'élévation, danse théâtrale, certes, mais, danse heuristique et holistique à la fois en ce qu'elle vise profondément la libération de soi.

 

Par le mouvement respiré, enfin, il se fait danse, le geste, aspirant à sa propre délivrance, en partance dans l'échange et le partage de la joie.
Esprit de fête que danser. En offrande, va le pas ailé d'Hermès sous le signe de l'amour-fou, inconditionnel, amour-passion que danse l'étoile.
C'est ce que nous disent les corps-danseurs à la ronde, en célébration du vivant.
Comme une ode à l'existence, danser rend donc grâces, par sublimation de la personne à l'orée de soi.
Sur l'échelle du sentiment d'amour, advient le miracle épiphanique d'être là.