La danse, une histoire de femmes ?

Posons d’abord la question : danser exige-t-il des personnes qu’elles mobilisent nécessairement et dans leur totalité le corps, l’âme et l’esprit ? Voyons ensemble ces trois réalités distinctes et corollaires. Dans le cadre de la danse, ne les regardons plus comme séparées les unes des autres, ainsi que l’aurait pu exiger la tradition chrétienne par exemple, mais considérons-les plutôt comme étant éminemment reliées du fait de la danse en ellemême, laquelle – en tant que langage artistique – s’emploie à réunir ces trois aspects de l’humain : le corps, l’âme et l’esprit, appelés à se fondre en un tout comme nous tenterons de le montrer. Nous chercherons comment le phénomène d’épiphanie se met en place dans le cadre de la représentation de danse, fulgurance kinésique, kinesthésique et orchestique, pour ne pas dire théâtrale, car l’art chorégraphique procède d’unités rythmées, ordonnées par le mouvement cadencé du corps dansant bien sûr, à quoi se greffe une architectonique qui lui est appropriée en lieu et place du mode verbal correspondant plus spécifiquement à d’autres disciplines scéniques, telles que l’art dramatique ou lyrique. Ceci étant, notre postulat consiste à penser la danse comme un langage qui exalte a priori le corps et le sublime. Exaltation et sublimation que la danse. Mais avant toute chose, transcendance, et dépassement de quelle instance ?

Il nous importe de nommer cette force qui participe du corps dansant, car la danse, c’est d’abord et en premier lieu du corps en soi, archétypal et matriciel. Tout comme la matière primordiale, génératrice du monde manifesté, du vivant. Aussi est-il important de souligner combien le mouvement dansé est actualisation d’un corps pensant et ressentant, une intentionnalité qui prend forme et respire au rythme de sentiments touchant et transportant dans un ailleurs, quelque part hors du registre verbal articulé, et cependant dans un mode d’expression allant de maux à mot, d’états de corps en états d’âme et à états d’esprit. Plus que purement scopique, la danse entretient avec l’image une logique de mode haptique : toutes deux opérant grâce à l’art du geste4, celles-ci sont des tracés, l’une évoluant en condensant l’éphémère de l’action dans une durée scénique, dans une temporalité chorégraphique, l’autre agissant dans l’instant et le fixant, le cristallisant sur une surface – la toile ou tout autre support d’inscription lui survivant. En mouvement, le geste assoie le caractère hautement iconique de cette forme d’expression poétique, la danse étant un art musical progressant dans l’espace-temps, au fil de son harmonique ou de son architectonique. Mais tout autant sinon plus, la danse est un art visuel et figuré. En conséquence, nous ne nous attacherons pas uniquement à mettre en perspective la dimension du regard dans le processus de création chorégraphique, parce qu’il n’est certainement pas propre au corps qui danse. Il y a en outre l’écoute, sans laquelle rien ne se produit, car un danseur a de l’oreille bien évidemment comme il sent sa petite musique intérieure, c’est-à-dire la musicalité organique de son métabolisme. Aussi nous proposons-nous d’appréhender le moment prégnant à partir duquel se produit l’évènement : la danse. [...]

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