A l'occasion de La Journée internationale de la danse du 29 avril 2018, ma communication portera sur l'arborescence de la danse au XX^e siècle. Mutations du regard et transformation des mentalités, soit, autrement dit, vision du temps présent au travers du corps et ses représentations comme conception du monde autre, tout autre, voire le tout l'univers. Occasion de rendre hommage à Françoise Adret, danseuse étoile de Lifar, chorégraphe française née en 1920, décédée le 1^er avril 2018. Elle compte au nombre des pionnières pour avoir tenté de redéfinir les contours du ballet en France, devenant à ce titre l'une des toute premières directrices de compagnie de danse, sillonnant inlassablement les paysages chorégraphiques, essaimant sa passion pour l'art du danseur, travaillant l'intériorité et l'intentionnalité au travers d'une troupe itinérante de trente artistes qu'elle conduit dans les années 1968 sous le signe du Ballet-Théâtre Contemporain, lequel aura fait naître des vocations sur l'ensemble du territoire français et à l'étranger. Figure marquante de la danse moderne d'après-guerre, à l'origine des plus hauts lieux de la formation du danseur contemporain, dans son travail pédagogique de démocratisation de l'art de la danse et du ballet, véritablement, Françoise Adret fait partie des précurseurs de l'école du spectateur...