18 mai 2023

Autour de l’humanité en question
et de la recherche de soi — IV

Les sentiments naturels de faim, de soif ou autres étant « certaines façons confuses de penser, qui proviennent et dépendent de l’union et comme du mélange de l’esprit avec le corps » dit René Descartes dans Méditation 6e (1641), en conséquence « cet assemblage de membres que l’on appelle le corps humain », écrit-il dans Méditation 2nde, n’en demeure pas moins quelque chose étant donné que l’âme, son double immatériel, trouve à s’exprimer en ses formes organiques toutes, incarnations mais transcendance-immanence, y compris la splendeur de Son visage. Se vit, se voit le plus glorieux corps des corps dansants attendu le mystère de la vie. Et l’âme, et la danse, en ce qu’elles s’embrassent, embrasent la grandeur et la misère de l’homme qui fait l’expérience de la violence et du sacré dans l’amour, le sentiment d’amour, par le truchement d’aimer danser aux temps d’éternité à nuls autres pareils que le temps suspendu comme arrêté en plein vol dans sa vision d’éternelle infinitude : autre, tout autre que désir en majuscule, nom propre en suite de Martha Graham, Merce Cunningham, Maguy Marin, Pina Bausch et d’aucuns, se reconnaissent du langage caché de l’âme par le mouvement de la danse l’esprit philosophique et l’inclinaison mais la tendance divinatoire du « connais-toi toi-même » que Socrate reçoit en oracle depuis le fronton du temple de Delphes pour découvrir, apprendre et pratiquer l’univers des dieux en même temps qu’oser savoir...

© Valérie Colette-Folliot, le 18 mai 2023

      
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