Valérie Colette-Folliot
Valérie Colette-Folliot, docteur en arts du spectacle, est professeur de culture chorégraphique-histoire de la danse, jury pour le Diplôme d’Etat de professeur de danse et membre du Conseil International de la Danse.
Elle enseigne depuis les années 1990 dans les lieux de transmission : centres de formation, conservatoires, lycées, universités. Régulièrement invitée, elle intervient en tant que chargée de cours, actuellement en poste à l’Université
de Strasbourg, département Arts du Spectacle.
Parallèlement elle donne des conférences pour le Bac danse outre des communications qu’elle prononce à l’occasion de manifestations comme le festival Je danse donc je suis
de Karine Saporta. Conviée à y présenter ses travaux de recherche, elle participe à ce titre à divers séminaires sur le langage chorégraphique comme notamment au Conservatoire national supérieur
de musique et de danse de Paris ou bien à l’Institut mémoires des éditions contemporaines ; opportunité étant pour elle offerte d’interroger et de questionner plus avant le processus scriptural
à l’œuvre dans le grand répertoire. En sémiologue, elle s’emploie à mettre à l’épreuve du Sublime la danse d’élévation, l’hypothèse de travail qu’elle développe depuis ses tout débuts étant l’image
libératoire du Corps dansant glorieux. En découlera ledit concept opératoire, le paradigme s’examinant selon elle en l’étendue qui s’ignore de par la figure de l’imaginaire théâtral :
la scène amoureuse, l’irreprésentable. Ainsi donc approche théopoétique de la danse, forme de spiritualité, elle y observe et décrit sa dimension philosophique. S’ensuit l’ordre
sponsal à la clé de l’apesanteur dansée ainsi qu’il se vérifie par le sentiment des sentiments qui se fait jour en la saltation dénommée, Belle danse en son temps, danse classique
par la suite, ballet moderne ou danse contemporaine ensuite. Cette étude pour la danse s’attache au dialogue des cultures, l’interdit et le désir s’y découvrant tels en se dévoilant
au risque de leur motif : l’inécriture sidérale dont parle Pierre Legendre. Par suite, en se focalisant sur la danse partitionnée, Valérie Colette-Folliot souhaite appréhender semblable
champ d’investigations du pouvoir en place aux prises à la puissance des gestes, la danse de tradition noble se constituant divertissement, certes, spectacle vivant bien entendu,
mais représentation scénique en outre. Or danser en regard de l’infini, n’est-ce au fond traduire le prégnant sentiment d’amour par-delà les mots et les choses ?
Advient sa vérité, la vérité du sujet depuis le for intérieur, soit la musique de son cœur au plus fort de l’intime. Sensible incarné fait amour, amour courtois,
absolu, cette musique des sphères atteste de l’inaccessible personne en soi, l’humain se précipitant en l’acte sublimatoire. Et le chorégraphique geste se redouble de lui-même par le seul,
l’unique mouvement qui est sien, à l’effigie de l’infini : le souffle. La respiration s’y coordonnant, l’ordonnancement vient à travailler de l’intérieur, pareille congruence : l’émergence du sens.
Commissaire d’exposition du colloque Costumes de danse ou la Chair représentée en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France et l’Opéra national de Paris,
depuis lors l’auteur propose sa lecture transdisciplinaire de l’art du danseur. Pour ce faire, OBLIQUES, Journée d’étude du 20 octobre 2017 à l’Université d’Evry, aura donné lieu,
pour sa part, à Magie de la danse, suivi de Transversalités chorégraphiques. Actes précédés d’un essai sur les écritures chorégraphiques faites poétiques sapientiales,
s’y trouvent regroupées les contributions de Jean Guizerix, Etoile du Ballet de l’Opéra de Paris, Jacques-Sylvain Klein, historien de l’art, délégué à La Maison Sublime de Rouen,
Alban Richard, danseur-chorégraphe, directeur du CCNCN, Ilan Zaoui, danseur-chorégraphe, directeur de l’ADAMA, avec le concours de Sylvie Jacq-Mioche, historienne du ballet,
et l’amicale participation de Constantin Kontogiannis, Vice-Président du CID, à ce rendez-vous des lumières de corps.
Ouvrages & articles
• Costume de danse, ou La chair représentée, La Recherche en danse, 1997.
• « Sans grandiloquence », in La danse, une culture en mouvement, Actes du Colloque international de l’Université de Strasbourg, Centre de Recherches Européennes en Education Corporelle, Mai 1999.
• « L’œil de l’Amour » », in La danse, une culture en mouvement, Actes du Colloque international de l’Université de Strasbourg, Centre de Recherches Européennes en Education Corporelle, Mai 1999.
• « Les usines du rêve, industries théâtrales et cinématographiques : La comédie musicale, une culture de masse ? », in Art Culture & Industrie, Actes du Colloque de l’Université de Strasbourg, Février 2007.
• « Intrigantes images de danse du XXe siècle : la beauté dans le mouvement et la beauté du geste », article pour le catalogue d’exposition Image(s) de la danse, Juin 2008 - Janvier 2009, Palais Garnier, Bibliothèque Musée de l’Opéra de Paris.
• L’Apesanteur dansée ou le Corps dansant glorieux - Une idée, un concept, une réalité - Tome I, Collection Pointe, L'Échappée Belle Édition, 2015.
• L’Apesanteur dansée ou le Corps dansant glorieux - Théâtralité et spiritualité - Tome 2, Collection Pointe, L'Échappée Belle Édition, 2017.
• L’Apesanteur dansée ou le Corps dansant glorieux - Magie de la danse - Tome 3, suivi de Transversalités chorégraphiques - Actes de la journée d'études à l'Université d'Evry 2017,
avec les contributions de Jean Guizerix, Jacques-Sylvain Klein, Alban Richard et Ilan Zaoui, Collection Pointe, L'Échappée Belle Édition, 2019.
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