A propos de Valérie Colette-Folliot.

Docteur en arts du spectacle — études théâtrales, sémiologue de la danse & professeur en histoire et esthétique de la danse au conservatoire de Rouen.

 

 

« Valérie Colette Folliot is a French teacher-researcher, lecturer, video-choreographer and author, who specializes in the semiotics of the dancing body, the history of dance and choreographic culture. She is a member of the International Dance Council, an expert in dance for the Ministry of Culture and Communication, and a jury for the State Diploma of Dance Teacher. She is also the director of publications at L’Echappée Belle Edition, a publishing house based in Bagnolet. She has written two books on the concept of weightlessness in dance and the glorious dancing body, as well as several articles and reviews on dance topics. She also creates video-choreographies, such as Abyme, that explore the relationship between dance and image. You can find more information about her on her website danselab.com. She is also listed as an expert in dance on Expertes France, a platform that promotes the visibility of women experts in various fields. »
Source : www.bing.com

 

 

INTRODUCTION

Comme humanités, s’épousent du regard les écritures scéniques dans l’ordre du sensible incarné. Comment se traduisent-elles en tant que recherche de soi ? Et, théâtre de l’histoire, que réfléchit l’orchestique sous ces feux de la rampe sinon des lumières de corps ? Etre ou ne pas être, être ensemble mais être soi-même selon la devise qui du Français, qui de Shakespeare ; dans ses actes de langage, l’artiste de scène en quête du graal porte jusqu’au public les paroles de corps qui sont les siennes propres ainsi que celles d’autrui qui les redoublent dans l’épaisseur du geste ; en vérité du corps, par le mouvement, elles se font l’écho-résonance de l’autre tandis que l’absence-présence s’incarne aliquid stat pro aliquo en lieu et place du signe, le masque et/ou la voix s’exprimant en persona. N’est-ce l’humanité tout entière qui se tient là debout devant nous comme, à l’un l’autre, l’amour de la beauté, la mémoire du corps, ici et maintenant ?


I

Sommaire des neuf conférences prononcées durant l’année 2023-2024 dans le cadre d’un séminaire à l’attention des classes préparatoires CPEES musique-danse-théâtre et Licence Interprète. Présentation des paradigmes, thématiques, méthodologies, corpus d’étude et bibliographie indicative s’articulant autour de la pensée sémiologique de Pierre Legendre (1978), La Passion d’être un autre. Etude pour la danse au risque de trois théoriciens en arts du spectacle et musicologie : Vladimir Jankélévitch (1961), La Musique et l’ineffable ; Michel Bernard (1977), L’expressivité du corps. Recherche sur les fondements de la théâtralité ; André Helbo (1983), Les mots et les gestes. Essai sur le théâtre : immatérialité des arts du mouvement musique, danse, théâtre en tant que spectacle vivant au risque des mutations.


II

Définition du maître-mot Art en regard des concepts de genres, styles par disciplines, époques esthétiques et périodes historiques ; rapport sacré-profane aux limites du Sublime, entre transe et transcendance pour une élévation des esprits par le corps, en acte, tous en scène : jeu d’acteur/présence scénique.


III

Enjeux du corps/corps en jeu/le corps en scène, représentations du corps/corps en représentation, être-paraître/faire-agir, interaction scène-salle sur les planches et à l’écran, soit exécuter, danser, jouer, interpréter outre satisfaire aux masques, faux-semblants et autre trompe-l’œil : point focal en perspective du fait pensé dans le cadre de scène, dans quelle mesure mettre en scène relève-t-il de processus synesthésiques avérés et attestés ? Est-ce jeu de combinatoire, mode compositionnel par association d’idées et schèmes associatifs que ces transversalités musicales, chorégraphiques et dramaturgiques en tant que regard(s) croisé(s), pensée(s) du corps à l’épreuve ?


IV

Du sensible à l’intime, l’élan-réceptacle va du ressenti à l’appel-réponse, l’acteur comédien/danseur/musicien s’ingéniant vecteur comme quelque chose qui se passe et dépasse, l’emportant à force de transport : états de corps, états modifiés, conscience du corps, lâcher-prise, ou bien même dépassement de soi ?


V

Action-contemplation et scénographie ; la relation scène-salle faisant dialoguer avec elle-même la personne hypostasiée en miroir, en élévation par devers l’amour plus fort que la mort, transfiguration, transmutation, transformation conduisent à l’alchimie faisant silence sur l’apocalypse en creux.


VI

Agent direct du cœur parce qu’il est habité par le génie du lieu, mu, ému tant l’âme de la pièce en l’esprit de la lettre pèse en substance, l’artiste de spectacle participe de la différence et concourt à l’éphémère en principe actif et forces vives. En biais s’accomplit l’impensé du Verbe, l’insensé de la chair, soit la chair du verbe en capax dei : méditation.


VII

Jeux, menus plaisirs, divertissement, agrément, spectacle, pièce, création, répertoire, work in progress, poème, etc. A chaque génération son vocabulaire, ses codes et son langage : artiste de spectacle, un métier, une profession, un engagement et une responsabilité


VIII

Expression-expressivité, théâtre-théâtralité, musique-musicalité, orchestique-orchésalité, danse-chorégraphique là où se joue à l’écart et la couleur et le timbre, le grain de la voix, les qualités de corps qui s’impriment en émotionalité : magie du spectacle que résume le rêve.


IX

De l’indicible à l’ineffable, entre zéro et l’infini l’être-au-monde s’expérimente sur scène via l’apparition-disparaissante du presque rien et du je ne sais quoi que seules connaissent les raisons du cœur : petite voix intérieure, musique de nuit, ballet céleste ou danse des profondeurs, le théâtre du corps opère à la charnière du lyrique, du chorégraphique et du dramatique par hybridation des formes au gré d’une harmonique et d’une dynamique dont émane la logique du mouvement ; les principes fondamentaux d’espace, temps, poids, énergie, relation réalisant les métamorphoses : confins de l’imaginaire en tant qu’œuvre de l’esprit, sculpture de soi que toutes ces grâces et figures de style mises en scène.


© Valérie Colette-Folliot — 25 septembre 2023

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Quelques liens :

La Bibliothèque numérique de l'Unesco
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L'Opéra National de Paris
La Cinémathèque Française - 800 masterclass & conférences
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