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L'Apesanteur dansée ou le Corps dansant glorieux - Tome II

Théâtralité et spiritualité de la danse (première section)

Présentation

Etant donné son champ d’acceptions, action réelle et concrète, suite véritable et vraie, en chair et en os, la danse se distingue des autres arts ; ce par quoi la materia spiritualis ajoute à l’intelligence du cœur : la poésie du sensible. Ame matérielle, poétique, le corps dansant apparaît cependant tel quel, corps glorieux. Etre. Tenant lieu en puissance d’éthique et de métaphysique si le geste n’amenait la danse à son propre mouvement, en quoi le ballet se fait-il révélation ? Mais, l’être dansant l’incorporel attendu le dévoilement, l’écriture arrive là où il y a processus d’élévation comme il y va du texte et de la texture, en l’occurrence ce sur quoi porte la lumière. Immatérielle optique divine, police du regard béatifique, lesdites écritures aiguisent l’immanence-transcendance, l’absence – présence à visage humain. Ainsi du divin sujet de la danse qui en émane. Contre-points bien particuliers du fait chorégraphique qui ramène son objet à l’aune de l’image et de la voix, à sa ressemblance le corps danse, la chair recouvrant une dimension ontologique. Or la soudaineté du champ s’y découvre signes quand l’âme se manifeste à l’heure où se réfléchit l’homme en personne. Et les mots et les choses se mettent alors en acte par l’élan-réceptacle. Corps en jeu, enjeu du corps faute de Livre, la danse théâtrale présuppose une intertextualité. La chorégraphie n’en serait-elle donc pas la mise en abyme ? Dialectique sous la métaphore du pas-différent comme le suggère Pierre Legendre, danse et légalité du manque conduisent au face-à-face comme un pas de deux sans miroir, l’être-vu qui se voit étant au-delà du regard édictant sa matière spirituelle au corps glorieux : l’apesanteur dansée, entre spiritualité et théâtralité de la danse.

L'Auteur

Valérie Colette-Folliot, docteur en arts du spectacle, est professeur d’histoire de la danse et culture chorégraphique. Membre du Conseil International de la Danse – CID, experte de danse pour le Ministère de la Culture et de la Communication, jury pour le Diplôme d’Etat de professeur de danse, elle enseigne depuis 1993 en conservatoires et centres de formation. Parallèlement, elle intervient comme chargée de cours pour l’enseignement supérieur, notamment à l’Université d’Evry au sein du Département Arts du Spectacle et Musicologie. En outre elle réalise séminaires et conférences au sein d’établissements comme lycées, universités et grandes écoles tels que l’Université de Strasbourg ou le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP), initiant des actions en partenariat avec des structures dont la Bibliothèque nationale de France et l’Opéra national de Paris (Costumes de danse ou la Chair représentée) afin de proposer un regard transversal sur l’art du danseur. Le Corps dansant glorieux étant concept opératoire et/ou la figure théopoétique travaillant de l’intérieur l’imaginaire chorégraphique occidental, la sémiologie de la danse au feu des mots et des gestes sera donc la méthodologie que forgera l’auteur en vue de proposer une dialectique inédite du ballet au risque du réel. Bénéficiaire de la bourse Ebauche, une aide à l’écriture émanant du Centre Chorégraphique National de Caen en Normandie, Direction Alban Richard, l’auteur prépare actuellement un guide de danse du professeur intitulé L’Epaisseur du geste.

Rendez-vous

● Signatures
— Samedi 25 mars 2017 de 18h à 19h30 — Salon du Livre de Paris — Stand Ile-de-France - P68 Site internet
— Dimanche 26 mars 2017 de 15h à 16h30 — Salon du Livre de Paris — Stand Ile-de-France - P68 Site internet

● Conférences
— en cours de programmation